Aujourd’hui, il n’existe pas de base légale qui régit la mobilité douce quotidienne en Valais. Seule une loi dédiée aux itinéraires de mobilité de loisirs (LIML) subsiste, mais celle-ci ne concerne toutefois pas le vélo comme moyen de transport au quotidien.

Le nombre de cyclistes et de déplacements à vélo augmentent de mois en mois, alors que les infrastructures cyclables continues, sûres et rapides demeurent rares.

En mars 2020, le Grand Conseil valaisan a accepté la motion interpartis 5.0454 intitulée « Bases légales cantonales pour la mobilité douce quotidienne ». Suite à cela, le Conseil d’Etat décide d’intégrer les bases légales demandées dans la loi sur les transports publics, en révision. Cette approche, peu pertinente, catégorise le vélo comme un transport public, et les 4 articles proposés ne répondent pas aux attentes de usagers.

Lors de la session de mars 2022, le Grand Conseil valaisan a débattu de la loi sur les transports publics, devenue la loi sur les transports publics et la mobilité douce quotidienne (LTPMDQ). Le projet de loi, comportant 4 articles pour la mobilité douce, a été accepté à l’unanimité et transmis à la commission de 2e lecture pour être approfondi. Le Comité d’initiative salue un pas dans la bonne direction, mais constate toujours une majorité des députés réticente à rendre contraignante la réalisation des mesures prévues par la loi et à fixer des exigences minimales pour la qualité des ouvrages.

Parallèlement, au niveau national, après le succès de la votation vélo acceptée en septembre 2018 par le peuple, une loi fédérale sur les voies cyclables a vu le jour. Par cette initiative cantonale, nous montrons la voie et sommes prêts à adapter la législation cantonale au cadre fédéral.

Engagé depuis des années pour le vélo comme moyen de transport, les associations PRO VELO Valais/Wallis la Fédération valaisanne de cyclisme, PRO VTT et l’association Transport et Environnement Valais (ATE) lancent cette initiative.

Conformément à l’article 33 de la Constitution valaisanne, 4’000 citoyennes et citoyens peuvent demander l’élaboration d’une loi.

Ainsi, l’initiative cantonale « vélo » demande l’élaboration d’une loi sur la mobilité cyclable quotidienne ayant pour buts :

1. la promotion et le développement de la mobilité cyclable quotidienne;
2. la concrétisation d’une stratégie sur l’ensemble du canton visant notamment à augmenter significativement la part modale des déplacements cyclables;
3. la création d’un réseau cantonal de voies cyclables.
   

Par mobilité cyclable quotidienne, il faut entendre les déplacements effectués en deux-roues non motorisés, ainsi qu’en deux-roues
avec assistance électrique.

Le délai de la récolte court jusqu’au 28 novembre 2022.