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PRO VELO Valais Wallis

PRO VELO Valais Wallis

L’association pour la promotion de la mobilité cyclable quotidienne et la défense des cyclistes en Valais.

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Politique

Sierre: histoire d’un postulat

8 mars 2024

La ville de Sierre, idéalement située entre vignes et montagnes, empreinte d’histoire, d’authenticité et de terroir, ne manque pas d’atouts. Pourtant, une ombre plane sur la cité du soleil, celle de la mobilité.

En effet, les infrastructures en place favorisent une mobilité essentiellement motorisée. C’est bien dommage car un encouragement de la mobilité douce permettrait d’améliorer la qualité de vie sierroise, en diminuant le bruit, l’insécurité, les émissions de CO2 et de pollution, tout en offrant un espace public de meilleure qualité. 

Des plans vélos ont bien été mis en place en 2009 et 2014 (mais sans être consultables) et 15 ans après, le constat reste sombre: le réseau cyclable est lacunaire (comment p. ex. rejoindre l’Ecoparc, l’hôpital et l’EDHEA, Denner à Granges ?) et mal conçu, et très peu de gens s’y risquent à vélo. Si la mobilité douce veut être encouragée, un réseau sûr, continu, efficace et attrayant doit être mis en place (www.guide-velo.ch).

Dangereuse réinsertion de la piste cyclable avant le rond-point
Parc à vélo n’offrant aucun point fixe d’attache (non conforme)
Marquage au sol d’un autre temps
Espace insuffisant pour les remorques
Bande cyclable frôlant les bus à l’arrêt, très insécurisant
Bande cyclable pas suffisamment éloignée des voiture parquées
Voici les recommandations d’accès à l’Ecoparc de Daval données par la ville de Sierre, uniquement en voiture, bien que situé à 400 m. des berges du Rhône. source : https://www.sierre.ch/data/documents/entreprise/implantation/Plandaccs.pdf, consulté le 5 mars 2024


Durant une courte rencontre organisée avec la commission mobilité (voir la présentation) constituée de conseillers municipaux et du service technique, les raisons de ce retard en matière d’infrastructures cyclables ont été avancées : les projets sont compliqués, imbriqués les uns dans les autres, et doivent prendre en compte une multitudes de contraintes technico-légales. PRO VELO a l’habitude d’entendre ce type d’excuses et reconnaît que les projets en lien avec la mobilité ne sont jamais simples. En revanche, ces difficultés techniques ne peuvent pas être utilisées pour justifier un quelconque retard, puisque toutes les villes suisses évoluent dans le même cadre législatif, tandis que certaines ont développé un réseau cyclable si performant que plus de trajets s’y effectuent en vélo qu’en voiture (comme à Bâle).

Un tel développement doit donc venir d’une volonté politique forte, qui doit considérer la mobilité douce sur le même plan que la mobilité motorisée, et non comme un simple loisirs (relire l’article sur la part modale en Valais). Fort de ce constat et de son expérience, PRO VELO Valais/Wallis, via son groupe de travail local, a décidé d’interpeller le monde politique sierrois sur cette question.


Une autre rencontre a été organisée avec le conseil général et municipal sous la forme d’une balade à vélo, qui a permis de mettre efficacement en lumière les difficultés rencontrées par les cyclistes pour se déplacer à Sierre (voir la présentation).

Cette rencontre s’est concrétisée par un postulat signé par tous les partis représentés, et accepté par la majorité du conseil général lors de la session plénière du 28 février 2024.

Relire l’article du Nouvelliste du 05.03.2024


Ce postulat ne demande finalement pas grand chose à la municipalité sierroise, si ce n’est qu’il définit une façon efficace de travailler sur cette problématique, et qui a déjà été éprouvée dans d’autres villes valaisannes:

  • Réactualisation de la stratégie vélo qui est devenue vieillissante, tout en y intégrant des objectifs transparents et quantifiables,
  • Développement d’un axe cyclable est-ouest à Sierre,
  • Intégration dans cette réflexion de toutes les parties prenantes pertinentes, tels que le service de la mobilité du Canton, ainsi que des représentants de la mobilité piétonne et cycliste.

Désormais, la balle est dans le camp du conseil municipal, qui a 6 mois pour formuler une réponse. Espérons donc que la politique sierroise reconnaisse enfin la légitimité et les besoins du vélo en tant que mode de transport, et qu’elle s’aligne ainsi sur les volontés fédérales et cantonales en matière de mobilité (relire l’article sur le retrait de l’initiative cantonale). Les communes ont un rôle prépondérant à jouer dans le développement d’un réseau cyclable du quotidien, tout comme les associations, comme décrit dans la récente stratégie cantonale mobilité douce 2040.

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Retrait de l’initiative : notre bilan

2 février 2024

Le comité de l’initiative cantonale « vélo » a décidé de retirer l’initiative en ce début février 2024. Voici pourquoi.

Chronologie d’un succès

Lorsqu’en novembre 2021 nous lancions solennellement la récolte de signatures pour notre initiative cantonale dans une chapelle, les bases légales existantes pour la mobilité douce quotidienne étaient encore très maigres voire inexistantes. Au niveau fédéral, la loi d’application de l’initiative vélo acceptée par la population suisse trois ans plus tôt était en cours d’élaboration au Parlement, alors qu’au niveau cantonal, seule la loi dédiée aux itinéraires de loisirs (LIML) existait.

Ainsi, à défaut de base légale, le Service cantonal de la mobilité bricolait comme il le pouvait; les communes et les projets ne pouvaient être subventionnés, et des partenaires tiers comme PRO VELO n’avaient qu’un rôle consultatif à bien plaire.

Les prémisses législatives de la mobilité douce quotidienne en Valais étaient pourtant déjà formulées au Parlement cantonal en 2019, mais l’absence d’un réel mouvement citoyen se fit ressentir dans l’opinion public et dans l’action politique.

La suite, nous la connaissons. 4’801 signatures déposées moins d’un an après le lancement, et une contribution active de PRO VELO Valais/Wallis en commission de seconde lecture pour renforcer la loi en cours d’élaboration.

Vers l’article « L’HISTOIRE D’UNE INITIATIVE VALAISANNE »

Le réveil populaire

Mais alors, diriez vous, à quoi bon cette initiative ?

Au-delà des jeux politiques, l’initiative cantonale a tout d’abord permis de réaliser que, malgré ce que nous aurions pu croire, la demande pour de vraies pistes cyclables était bel et bien présente en Valais. L’engouement ressenti, les nombreuses personnes engagées dans la récolte de signatures, la diversité des soutiens obtenus – tant d’éléments qui nous ont fait comprendre que nous n’étions plus à contre-courant et que l’opinion public avait changé.

Mix & Remix

Le soutien populaire s’est prolongé bien après le dépôt de l’initiative en novembre 2022. Lors de la conférence table ronde organisée par PRO VELO le 1e février 2024, quelques 160 personnes ont participé à la discussion autour du transfert modal (« comment passer de la voiture au vélo ») et ont visionné le film « Les Roues de l’Avenir » – un record!

L’impact politique

Portée et soutenue par un large éventail de partis politiques et d’ambassadrices et ambassadeurs de renom, l’initiative vélo a aussi permis de poser une roue dans la salle du Grand Conseil. Invités durant l’élaboration de la nouvelle loi sur les transports publics et la mobilité douce quotidienne (LTPMDQuot), les initiants ont su faire passer plusieurs articles, et renforcer d’autres, en faveur de la petite reine.

Propositions défendues par le comité d’initiative en commission de seconde lecture


Bien que de nombreuses politiciennes et de nombreux politiciens considèrent le vélo encore aujourd’hui comme un loisir du dimanche, il est de plus en plus considéré comme un moyen de transport.

La conjoncture favorable

En comparant les propositions émises par le comité d’initiative et la loi résultante, il est aisément perceptible que tous les objectifs souhaités par les initiants n’ont pas été atteints. A priori, nous ne pouvions donc pas nous contenter de cette loi.

Mais entretemps, le Parlement fédéral a élaboré la loi d’application évoquée en introduction, devenue la loi fédérale sur les voies cyclables. Celle-ci est entrée en vigueur le 1e janvier 2023, en même temps que la loi cantonale.

La loi fédérale pose un cadre très clair, en contraignant les cantons d’élaborer un réseau de voies cyclables dans les 5 ans (d’ici 2027) et de l’avoir réalisé dans les 20 ans (d’ici 2042). Cela paraît long, mais nous aurons probablement des pistes cyclables continues avant une autoroute complète dans notre canton.

Le retrait de l’initiative vélo

Le 1e février 2024, le Service de la mobilité du canton a publié la stratégie cantonale de mobilité douce 2040. Une telle stratégie était l’un des objectif de l’initiative vélo. Elle complète la loi cantonale, fixe des critères précis en matière de réseaux cyclables, d’infrastructures et de promotion du vélo.

En particulier, elle établit un objectif de part modale à atteindre pour la mobilité douce en Valais (piétons + vélos) d’ici 2040. En visant les 15%, il est permis d’espérer que nous dépassions notre position actuelle (antépénultième) de part modale de déplacements effectués en mobilité douce, ainsi que la position de lanterne rouge de part modale de déplacements effectués à vélo.

Vers l’article « Part modale : le Valais dernier »

Suite à la publication de cette stratégie, le Comité d’initiative s’est réuni fin janvier pour étudier la suite à donner à l’initiative. L’analyse de la situation permet le constat suivant: la combinaison tripartite loi fédérale – loi cantonale – stratégie cantonale – répond objectivement à toutes les conditions émises par l’initiative vélo.

Stratégie cantonale mobilité douce 2040


Aussi, dans l’éventualité d’un vote populaire et d’une victoire à la clé (ce qui n’est pas forcément acquis), il serait peu probable qu’une meilleure loi soit réalisée par le Grand Conseil.

Ce sont les raisons pour lesquelles le comité d’initiative a décidé à l’unanimité de retirer son initiative.

Communiqué de presse du Comité d’initiative



Dans les médias
Le Nouvelliste, 02.02.2024
RhôneFM, 02.02.2024
Interview – Radio Chablais, 02.02.2024

Et maintenant ?

Non, notre travail n’est pas terminé. D’une part, il conviendra de suivre l’évolution de l’implémentation de ces lois et de la stratégie. PRO VELO Valais/Wallis souhaite jouer un rôle prépondérant dans la réalisation de ces infrastructures cyclables.

D’autre part, il y a encore de multiples efforts à faire :

  • Suivi de l’élaboration des plans sectoriels, regard critique sur leur conception;
  • Participation dans la réalisation, par le biais de mandats octroyés par le canton, ou par des oppositions aux projets non conformes;
  • Travail au niveau communal, notamment sur les règlements communaux des constructions et des zones (RCCZ), dont les exigences pour la mobilité douce sont aujourd’hui largement insuffisantes (notamment en matière de stationnement vélo);
  • Développement de la promotion du vélo, en particulier auprès de la jeune génération;
  • Contribution à l’instauration d’une culture vélo en Valais.

Allez, rejoins-nous!

NOTRE ENGAGEMENT EST BÉNÉVOLE
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NOTRE IMPACT EST CANTONAL

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et tu verras, on est cool!

Part modale : le Valais dernier!

28 décembre 2023

Les derniers chiffres de l’OUVEMA sur les parts modales des déplacements à vélo sont sortis: le Valais est bon dernier ex-aequo avec le canton de Neuchâtel. Notre analyse.

La part modale des déplacements à vélo a augmenté en Suisse


Alors qu’au niveau national la part modale moyenne s’élevait à 6.9% lors du dernier recensement en 2015, elle passe en 2021 à 7.9%. Certes bien loin des 30% aux Pays-Bas, cette augmentation démontre toutefois une tendance positive.

Deux principales explications sont possibles :

  • Les grandes villes ont accentué leur politique de mobilité douce, et ont ainsi un impact marqué sur les chiffres de leurs cantons respectifs. A titre d’exemple, Bâle arrive à 21%, Berne à 19% et Winterthur à 16%;
  • Le Covid a engendré une prise de conscience au niveau politique, de nombreux cantons ont parfait leur stratégie et créé de nouvelles infrastructures. Genève a par exemple profité du confinement pour construire des pistes cyclables temporaires, qui ont ensuite été pérennisées. En Valais, rien (malgré l’appel de PRO VELO).
Exemple de notre appel en 2020 pour des pistes cyclables temporaires


Le Röschtigraben du vélo

Il existe une différence marquante entre la part modale dans les cantons germanophones, qui s’élève à 9.6% et celle en milieu latin qui atteint les 4.2% seulement. Le vélo serait-il un moyen de transport germanique?

Pourtant, quelques villes romandes montrent le bon exemple. La première ville romande du classement est Genève avec 8.4% de part modale vélo, alors que Lausanne montre une belle progression pour s’élever à 4.4% (0.8% en 2010).

Le Valais, lanterne rouge

Certes, le Valais est habitué à être parmi les derniers: football, construction d’autoroutes ou encore compétitivité économique, il y en a pour tous les goûts.

La mobilité douce quotidienne ne fait malheureusement pas exception: la part modale des déplacements effectués à vélo dans notre canton s’élève à un décevant 2.6%, ce qui nous positionne en dernière position du classement, ex-aequo avec Neuchâtel.

Bien qu’une comparaison entre cantons semble difficile au vu des différentes physionomies, il est flagrant de constater que des cantons dont la topographie est similaire à celle du Valais présentent une part modale bien plus élevée, comme Uri (10.1%) ou les Grisons (8.8%).

L’explication : la volonté politique

La seule explication à ce score médiocre est l’absence de volonté politique en Valais. Bien que certaines communes aient pris conscience de l’importance de la mobilité douce, celle-ci demeure toutefois perçue par beaucoup de décideurs politiques comme un loisir du dimanche, entre la messe et l’apéro.

Plus qu’une question de langue ou de culture, il s’agit d’une question de volonté politique

Patrick Rérat, professeur à l’UNIL et co-directeur de l’OUVEMA

Ce Röschtigraben reflète ainsi une action politique bien plus marquée en faveur du vélo dans les cantons germanophones : la réduction de la place de la voiture a vu le jour de manière plus précoce, au profit d’infrastructures sûres et continues.

Et cela porte ses fruits. A Bâle-Ville, plus de trajets s’effectuent à vélo qu’en voiture, ce qui démontre la légitimité de la petite reine dans les déplacements quotidiens.

Etre derniers n’est pas une fatalité!

Le constat est dur, mais l’avenir peut prendre une voie bien différente. Contrairement à certains préjugés, une « culture vélo » se crée, se forge, se façonne.

Amsterdam, dans les années ’70

Les villes qui sont aujourd’hui cyclophiles (comme Amsterdam, Utrecht, Copenhague ou encore Paris) le sont uniquement grâce à des politiques de mobilité courageuses et des stratégies ambitieuses qui ont été adoptées dans le passé.

Ces villes aux parts modales vélo élevées étaient ainsi à l’époque tout autant motorisées que nos villes valaisannes aujourd’hui. Un changement de mentalité s’impose à présent en Valais pour combler ce retard.

L’appel de PRO VELO Valais/Wallis

Fort de ce constat, et dans le cadre des délibérations sur le budget cantonal en décembre 2023, PRO VELO Valais/Wallis a contacté les 130 députés et 130 suppléants du Grand Conseil pour les inviter à ne pas diminuer le budget dédié aux routes.

Car oui, le constat est alarmant: les moyens dévolus aux investissements vont passer de 114 millions en 2023 à 52 millions à partir de 2025, date à laquelle justement des moyens seraient nécessaires pour la mobilité douce.

Lire la lettre à la députation
Lire le communiqué de presse


La stratégie cantonale tant attendue, demandée explicitement par notre initiative cantonale, risque ainsi de ne jamais voir le jour, faute de moyens.

En période de vache maigre, ne serait-il pas judicieux d’investir dans la mobilité douce? Promouvoir le vélo permet des économies substantielles, qu’elles soient directes (coûts des infrastructures) ou indirectes (coûts de la santé), par rapport un système de transport misant tout sur le motorisé.

Les derniers seront les premiers… osons la maxime, et continuons de pousser!

Dans les médias

Radio Chablais, mercredi 10.01.2024

L’histoire d’une initiative valaisanne

19 mars 2023

Les extraterrestres devenus lobbyistes engagés – l’histoire d’une initiative cantonale historique

Nous sommes début août 2021 dans un quartier de Sion, à l’aube d’une belle
journée d’été ensoleillée et chaude. Durant une conversation a priori anodine au coin d’une rue bruyante, alors que j’évoquais les premiers traits d’une initiative cantonale «vélo» en Valais, un député me qualifia d’extraterrestre et soutenait qu’une telle initiative n’obtiendrait jamais 100 signatures dans «notre Vieux Pays». Défi relevé !

Moins de quatre mois plus tard, le rendez-vous était donné dans une ancienne chapelle de Sion, devenue salle communale (en Valais, il est parfois préférable d’aller à la chapelle avant d’entreprendre quelque chose avec ou pour le vélo !).

Un comité interpartis, porté par une large alliance pour le vélo (PRO VELO Valais/Wallis, ATE, PRO VTT et Fédération cycliste valaisanne) s’était alors donné pour mission de récolter 4000 signatures en un an.


Les enjeux de l’initiative cantonale
Notre initiative cantonale «vélo» avait pour but de demander au Grand Conseil valaisan d’élaborer une loi cantonale pour la mobilité douce quotidienne.

En Valais, seule une loi sur les itinéraires de mobilité de loisirs existait à l’époque, jugée suffisante par la majorité car le vélo, on le sait, est une activité qui ne se pratique que le dimanche, avant l’apéro.

Afin de conférer une base légale au trafic cycliste quotidien, notre comité d’initiative énuméra trois conditions qui allaient devoir ensuite figurer dans cette loi:

  • la promotion et le développement de la mobilité cyclable quotidienne ;
  • la concrétisation d’une stratégie sur l’ensemble du canton visant notamment à augmenter significativement la part modale des déplacements cyclables ;
  • la création d’un réseau cantonal de voies cyclables.
Marianne Maret, Philippe Jansen, Brigitte Wolf, Emmanuel Amoos et Stéphane Ganzer lors du lancement de l’initiative

Un engouement ( re )marqué pour la mobilité douce

Après un début de récolte plutôt poussif durant les mois hivernaux, les signatures commencèrent à s’additionner de manière exponentielle avec l’arrivée des beaux jours de printemps. Les nombreuses courses et activités en Valais (Tour des Stations, Tour de Suisse, Tour de France, Ride the Alps, SlowUp, bourses aux vélos…) permirent d’atteindre un grand nombre d’adeptes de la petite reine.

L’engouement était perceptible, et les événements de récolte prévus purent être revus à la baisse, tant les bulletins pullulaient dans notre case postale. Ainsi, au début de l’automne 2022, la garantie des 4000 signatures validées fut atteinte.

En novembre, le Comité d’initiative déposa fièrement à la Chancellerie cantonale les 4801 signatures récoltées dans 103 communes valaisannes.
On était bien loin des 100 signatures ironiquement évoquées par le député 15 mois plus tôt…

Les forces vives derrière l’initiative lors de la remise des signatures

La loi cantonale élaborée en parallèle

Hasard du calendrier politique, le Grand Conseil travaillait en 2022 sur la révision de la loi cantonale sur les transports publics. Cette révision découlait d’une motion acceptée en 2020 et poursuivait des buts similaires à ceux de notre initiative cantonale.

La pression démocratique créée par le lancement de notre initiative se faisait sentir: soudainement, PRO VELO était invité en séance de commission pour proposer des amendements allant dans le sens des exigences de notre initiative.

Mieux, le Grand Conseil ajouta même 1,2 million de francs pour la mobilité douce au budget, alors que le chef du département chargé de la mobilité s’y était pourtant montré défavorable.

Après l’acceptation de quelques-uns de nos amendements, la nouvelle loi fut adoptée en septembre 2022 par le Grand Conseil et prit le nom de « loi sur les transports publics et la mobilité douce quotidienne» (LTPMDQ).

Quant au Conseil d’Etat, il avait lui aussi demandé d’intégrer des principes de mobilité douce quotidienne dans ce nouveau texte législatif.

En Valais, 2022 fut sans aucun doute une année faste pour le vélo : mars, le Parlement fédéral adoptait la nouvelle loi sur les voies cyclables; septembre, le Grand Conseil valaisan votait la LTPMDQ et novembre, notre initiative cantonale «vélo» était déposée.

L’imbrication de l’initiative dans les lois cantonale et fédérale

Cette constellation et cet apport tripartite – loi fédérale, loi cantonale et initiative cantonale – ont permis d’obtenir des résultats honorables et bien peu envisageables il y a une année encore, offrant ainsi l’élaboration de bases légales pour la mobilité douce quotidienne en Valais.

En effet, la pression démocratique et le lobbyisme de PRO VELO ont eu un impact sur la loi cantonale qui elle-même se voit encadrée et complétée par des exigences de la nouvelle loi fédérale.

Il incombe désormais à notre canton d’élaborer un réseau de voies cyclables, porté par un plan directeur rendu contraignant par la loi fédérale.

La collaboration avec des tiers, telle l’association PRO VELO Valais/Wallis, est aujourd’hui possible, et les communes (en Valais trop souvent peu enclines à développer un réseau de voies cyclables) se voient plutôt reléguées à l’arrière-plan.

Le canton aura la main et pourra, grâce à la nouvelle loi, subventionner jusqu’à 50% du coût des infrastructures communales (plans et réalisation).

Notre initiative cantonale réussie place aujourd’hui PRO VELO Valais/Wallis comme lobbyiste principal de la mobilité douce quotidienne sur la scène politique valaisanne.

Elle a permis de créer des liens constructifs avec le Service de la mobilité du canton et de faire taire les critiques d’une frange politique militante du tout-à-la-voiture devenue aujourd’hui, à son tour, un peu extraterrestre !

L’initiative vélo a officiellement été déposée!

27 novembre 2022

Alors que des signatures nous sont encore envoyées tous les jours, 4’801 signatures validées ont été déposées à la Chancellerie cantonale le jeudi 24 novembre 2022, un an jour pour jour après le lancement de l’initiative.
Un succès pour PRO VELO Valais/Wallis et pour la mobilité douce quotidienne!

Un engouement inattendu !

Alors que certains députés prédisaient avant la récolte une centaine de signatures, force est de constater que les personnes souhaitant de bonnes infrastructures cyclables en Valais sont bien plus nombreuses..
Après une bonne communication médiatique, grâce notamment à l’appui d’un comité d’initiative interpartis, les signatures « entraient » automatiquement et régulièrement.

Des premiers résultats

Les premiers résultats ont déjà été obtenus. Grâce à l’initiative, la loi cantonale sur les transports publics et devenue la loi cantonale sur les transports publics et la mobilité douce quotidienne. L’engagement du comité d’initiative lors des différentes lectures a permis l’ajout d’amendements dans la loi, avec certaines propositions d’articles repris tels quels.

L’initiative vélo a aussi permis de démontrer que les relais au Grand Conseil sont de plus en plus nombreux, et que la politisation de notre association par notre travail de lobbysme aboutit à de beaux résultats.

Et maintenant?

Du 13 au 16 décembre 2022 aura lieu la dernière session du Grand Conseil de l’année 2022. Les députées et députés y débattront du budget. L’avenir de notre initiative dépendra ainsi des fonds alloués pour la mobilité douce quotidienne. Car une loi sans moyens financiers de la mettre en œuvre est une loi inutile.

Ainsi, le Comité d’initiative décidera après la session de décembre si l’initiative sera maintenue pour aller jusqu’à un vote populaire.

D’ici-là, MERCI de votre soutien, et belle période de l’Avent!

Notre initiative cantonale a abouti!

4 septembre 2022

Nous sommes à présent en mesure de l’affirmer haut et fort: l’initiative cantonale demandant l’élaboration d’une loi cantonale pour la mobilité douce quotidienne, lancée fin novembre 2021 et portée par PRO VELO Valais/Wallis, l’ATE, la Fédération cycliste valaisanne et PRO VTT, va aboutir!
Merci de votre soutien !

Une belle étape de franchie

Les 4’000 signatures demandées ont été largement dépassées. La récolte se poursuit jusqu’à la Foire du Valais, où la mobilité douce sera au cœur du programme.

Nous demandons à toutes les personnes de bien vouloir renvoyer le bulletin avec leur signature jusqu’au 15 octobre 2022 au plus tard!


Suite à ce dernier événement au coude du Rhône, le comité d’initiative enverra les signatures restantes pour validation aux communes, puis organisera un événement de dépôt de signatures auprès de la Chancellerie cantonale.

Et ensuite?

Pendant la récolte de signatures, le Grand Conseil valaisan traitait la loi sur les transports publics et la mobilité douce quotidienne (LTPMDQ). Celle-ci doit intégrer les objectifs des initiants, faute de quoi les députées et députés devront recommencer le travail en créant une loi à part entière, comme demandé avec cette initiative.

PRO VELO Valais est ainsi intervenu en commission de seconde lecture de la LTPMDQ pour transmettre ses exigences. Les conditions sont désormais claires et le texte sera traité en plénum au Grand Conseil lors de la session de septembre 2022.

L’avènement d’une votation populaire dépend à présent uniquement du travail du Grand Conseil. En effet, si celui-ci est bien accompli, le Comité d’initiative se réserve le droit de retirer l’initiative.

Affaire à suivre…

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